Le Télégramme – Publié le 27 juillet 2013 – Depuis trois semaines, Stéphane Herjean a lancé son école de surf itinérante en baie de Douarnenez, la « BreizhRoad Surfing ». Enfants comme adultes peuvent apprendre, ou se perfectionner, avec un « pro » de la glisse. Nous avons testé pour vous.
Stéphane ! Regarde, j’y arrive ! », s’exclame Christophe, au terme de ses deux premières heures de surf, mardi. Novice en matière de glisse, il a réussi à prendre la vague et se tenir debout sur sa planche. « Tu as vu, Timéo, je l’ai fait », lance-t-il fièrement à son fils de sept ans qui fait, lui aussi, partie du groupe venu taquiner les crêtes des plages de la baie de Douarnenez. Une performance logiquement saluée par Stéphane Herjean, moniteur à la tête de ce projet d’école itinérante. En effet, tenir sur ses deux jambes sur cette planche instable – du moins au début – n’est pas une mince à faire. Pour ma part, deux heures n’auront pas suffi pour que l’Orléanais que je suis réussisse à se hisser dessus, malgré les encouragements de mes camarades. Les gamelles se sont enchaînées et ma planche a définitivement refusé de me porter !
Tous les jours, un spot de surf approprié
Après le ramassage matinal de ses stagiaires, Stéphane nous emmène donc dans son minibus vers le spot de surf de la baie, qui offre les conditions propices à la leçon du jour. Mardi, notre joyeuse troupe de huit apprentis surfeurs a pris la direction de la plage de Sainte-Anne-la-Palud. Pas de courant, des séries de vagues idéales pour les débutants. Le choix fait l’unanimité. Il est 9 h 30, nous sommes seuls sur la plage. Vingt-cinq degrés dans l’air, 20ºC dans l’eau. Il y a pire… Arrivé sur place, c’est distribution des combinaisons et des planches. Puis, un bref échauffement les pieds dans l’eau. Petites foulées, pas chassés, étirements.
« Fais ton beau gosse ! »
Et enfin, quelques consignes de sécurités et le rappel des bases. Et c’est parti pour deux heures de surf. « Soit plus gainé sur ta planche ! Aie l’air fier. Fais ton beau gosse… », plaisante Stéphane pour corriger la position de l’un. « Attention, gère ton rythme de rame en fonction de l’arrivée de la vague », explique-t-il à l’autre. Avec cinq enfants et trois adultes, le cours se déroule dans un cadre quasi familial et l’ambiance est très détendue.
Jongler entre les âges et les niveaux
Théliau, 5 ans, le benjamin, est à l’écoute des consignes et répond systématiquement aux questions de Stéphane, sous le regard amusé des « grands ». C’est d’ailleurs là que réside la difficulté pour le moniteur. Gérer des groupes avec tous les âges et des petites différences de niveau… Jongler entre les phases d’autonomie des plus expérimentés et l’apprentissage des bases pour les novices. Une performance réussie avec calme et maîtrise par Stéphane qui partage son temps entre initiation, observation, écoute et conseils avisés. Il semble avoir trouvé la bonne alchimie. Après deux heures complètes dans l’eau, à ramer, surfer, tomber et s’enivrer des sensations de la glisse, c’est épuisés mais ravis que nous sommes remontés vers le minibus. Avec l’intention de revenir dans les prochains jours. Et, pour ma part, réussir à surfer !
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